Dans de nombreux abattoirs français, on pratique l'abattage rituel juif et/ou musulman.
Cela consiste à égorger l'animal (vache, bœuf, taureau, veau, mouton, volaille) alors que celui-ci est pleinement conscient.
Pour cela, dans les abattoirs modernes, on place les plus gros animaux dans un box rotatif de contention ; le corps est calé au moyen de pièces métalliques mues par pression hydraulique, la tête est maintenue relevée (parfois à la limite de la rupture des cervicales) et ce, pour que la gorge puisse être mise en évidence.
Ensuite, le box est retourné par une commande électrique et l'animal se retrouve sur le dos, la gorge en l'air.
La saignée peut donc commencer.
Le rabbin sacrificateur ou le musulman doit trancher nettement cette gorge (trachée artère, carotides, veines jugulaires, œsophage...).
L'interruption du mouvement aller-retour du couteau est interdit au rabbin sacrificateur, de même que la pression d'un doigt ou d'une main sur la lame : il doit donc égorger correctement en un seul passage de lame ; le geste requiert une maîtrise parfaite, sans quoi la bête, bien qu'égorgée consciente au nom d'un principe religieux, sera refusée par le rabbin et donc, remise dans la circulation générale.
Avec de tels critères de perfection, il n'est pas difficile d'imaginer le nombre de ratés, notamment durant le temps ou le rabbin apprend à se faire la main à ce geste très technique.
Ce qui est regrettable dans l'abattage musulman, c'est que le couteau n'a pas toujours la taille voulue en fonction de la grosseur du cou de l'animal et qu'il ne coupe pas toujours suffisamment. Dans ce cas, le sacrificateur cisaille la gorge avec son couteau, ce qui provoque des douleurs supplémentaires à l'animal.
Comme chaque animal est différent, la vache, le bœuf, le taureau, le veau s'adapte plus ou moins bien à l'espace du box rotatif qui lui est réservé. Certains, mal calés ou de plus petite taille, laissent alors libre court à une panique très violente, une fois l'acte de saignée effectué.
J'ai personnellement vu dans un abattoir un veau être placé dans le box rotatif des vaches et maintenu dans cet espace trop large pour lui par des cordes gardées tendues par des employés se tenant à côté (cet abattoir ne disposait pas d'un box de contention dédié aux veaux). L'abattage s'est "bien déroulé", selon le rite musulman : le veau n'a pas trop bougé et il n'est pas tombé lors de la rotation du box ; toutefois, l'opération fut délicate et semble peu fiable (il nous a d'ailleurs été demandé de ne pas filmer à ce moment précis).
Reprenons : une fois égorgée, la bête se débat, beaucoup de sang jaillit ; il coule partout, dans les yeux exorbités, dans les narines de l'animal, lequel tente de respirer en un râle impressionnant. La bouche se remplit d'écume, l'animal bave, des spumosités salissent la trachée, la langue pend au dehors de la cavité buccale.
Cette agonie peut durer plusieurs minutes.
Puis, enfin, l'animal sera évacué du box rotatif et finira par perdre connaissance tout à fait. Alors, le suivant prendra place à son tour.
Le sang n'est que très superficiellement nettoyé après chaque passage (abattage musulman). De plus, dans l'abattoir visité, les vaches sont traînées dans leur sang et dans celui des bêtes égorgées avant, et ce afin de rejoindre la chaîne d'abattage (direction les salles de découpe, à l'étage). Ceci peut être constaté dans le film À l'abattoir, de Philippe Radault.
Si les communautés juives et musulmanes veulent agir de la sorte, c'est trop souvent parce qu'elles ont la conviction que cela relève d'un commandement d'ordre divin, inscrit dans leurs livres sacrés respectifs.
Ceci est faux, et ne relève que de méthodologies transmises oralement à travers les millénaires (religion juive) ou d'interprétations postérieures à la parole divine (religion musulmane).
Ceci est faux, et ne relève que de méthodologies transmises oralement à travers les millénaires (religion juive) ou d'interprétations postérieures à la parole divine (religion musulmane).
Les injonctions concernant le mode d'abattage des animaux autorisés et leur consommation sont, dans la Torah :
-"Vous ne mangerez de sang d'aucune chair car la vie de toute chair, c'est son sang et quiconque en mangera sera supprimé." (Lévitique 17:14)
ou encore :
-"Quiconque, citoyen ou étranger, mangera une bête morte ou déchirée (par un fauve), devra nettoyer ses vêtements et se laver avec de l'eau ; il sera impur jusqu'au soir, puis il sera pur." (Lévitique 17:15)
Dans le Coran, les seuls ordres sont les suivants :
-"Il vous est interdit de manger les animaux morts, le sang, la chair du porc, et tout animal sur lequel on aura invoqué un autre nom que celui de Dieu." (Sourate 2 – verset 173)
-"Quiconque, citoyen ou étranger, mangera une bête morte ou déchirée (par un fauve), devra nettoyer ses vêtements et se laver avec de l'eau ; il sera impur jusqu'au soir, puis il sera pur." (Lévitique 17:15)
Dans le Coran, les seuls ordres sont les suivants :
-"Il vous est interdit de manger les animaux morts, le sang, la chair du porc, et tout animal sur lequel on aura invoqué un autre nom que celui de Dieu." (Sourate 2 – verset 173)
La Sourate 5 – verset 3 précise également que "la chair de la bête étouffée, de la bête tombée sous des coups (…) est illicite, sauf si vous l'avez purifiée (en saignant l'animal avant qu'il ne meure)."
Rien dans les textes sacrés n'empêcherait donc l'étourdissement préalable par assommement ou par électronarcose de ces animaux, comme cela est pratiqué dans l'abattage normal : respectivement, coup de pistolet d'abattage sur le front puis saignée de l'animal (pour les bovins et les ovins), électrocution anesthésiante puis saignée de l'animal (pour les volailles et les ovins). Le pistolet d'abattage est également appelé "matador" : il s'agit d'un appareil dans lequel on place une petite cartouche de poudre. On l'applique sur le front de l'animal, et au déclenchement, une tige perforante métallique s'enfonce rapidement dans le cerveau, ce qui a pour effet d'assommer l'animal, lequel s'effondre aussitôt.
Ces méthodes modernes évitent la panique lors de la mise à mort et donc, un surcroît de souffrance physique et morale, et ne s'opposent en rien aux rites juifs et musulmans, contrairement à ce qui est si souvent avancé.
Car lorsqu'un animal est étourdi, il ne meurt pas, son cœur continue à battre parfaitement. Il est juste rendu inconscient. Par conséquent, lors de la saignée, l'animal se vide aussi bien que lors d'un égorgement en pleine conscience (rappelons toutefois que, quel que soit le mode d'abattage choisi, il est impossible de saigner une bête en éliminant la totalité de son sang).
Ainsi le rappelle le professeur Gilbert Mouthon, de l'École Vétérinaire de Maisons-Alfort :
-"Dans l'abattage traditionnel, au matador ou par électronarcose, l'animal est parfaitement vivant au moment de la saignée. Les grandes fonctions sont conservées. Le cœur bat, la respiration se fait. Il y a confusion entre le fait d'être vivant et celui d'être conscient ; et c'est là que se joue la différence. Dans l'abattage traditionnel, l'assommement ou l'électronarcose rend inconscient l'animal mais ne le tue pas."
L'étourdissement de l'animal fait partie intégrante d'un processus d'abattage, très codifié : il est indissociable de l'acte de saignée survenant juste après et se déroulant, dans l'abattoir, au même endroit : dans la salle d'abattage. Par conséquent, l'animal est vivant au moment de sa saignée ; cela concerne les vaches, les veaux, les taureaux, les ovins assommés au matador et aussi les volailles et les ovins électrocutés.
Car lorsqu'un animal est étourdi, il ne meurt pas, son cœur continue à battre parfaitement. Il est juste rendu inconscient. Par conséquent, lors de la saignée, l'animal se vide aussi bien que lors d'un égorgement en pleine conscience (rappelons toutefois que, quel que soit le mode d'abattage choisi, il est impossible de saigner une bête en éliminant la totalité de son sang).
Ainsi le rappelle le professeur Gilbert Mouthon, de l'École Vétérinaire de Maisons-Alfort :
-"Dans l'abattage traditionnel, au matador ou par électronarcose, l'animal est parfaitement vivant au moment de la saignée. Les grandes fonctions sont conservées. Le cœur bat, la respiration se fait. Il y a confusion entre le fait d'être vivant et celui d'être conscient ; et c'est là que se joue la différence. Dans l'abattage traditionnel, l'assommement ou l'électronarcose rend inconscient l'animal mais ne le tue pas."
L'étourdissement de l'animal fait partie intégrante d'un processus d'abattage, très codifié : il est indissociable de l'acte de saignée survenant juste après et se déroulant, dans l'abattoir, au même endroit : dans la salle d'abattage. Par conséquent, l'animal est vivant au moment de sa saignée ; cela concerne les vaches, les veaux, les taureaux, les ovins assommés au matador et aussi les volailles et les ovins électrocutés.
J'ai pu observer, dans un abattoir pratiquant encore les deux méthodes d'abattage (rituelle et normale, au matador), une curieuse opération laissant à penser que certaines libertés peuvent être prises avec les recommandations religieuses de l'islam : un grossiste en viande halal, sans doute pour combler un manque dans son stock, est venu à l'abattoir chercher non seulement des carcasses de vaches issues d'un abattage rituel, mais également des carcasses de vaches ayant été étourdies au moyen du pistolet d'abattage. Concernant ces animaux, il se trouve qu'ils avaient tous été vidés de leur sang par un employé de confession musulmane, ce qui semblait "faire l'affaire" pour le grossiste.
Pour finir, toutes ces carcasses ont été estampillées "Egorgé hallal" sous mes yeux.
J'ai été reçu en 2001 par le rabbin Michel Brami, responsable des abattages rituels juifs en France, au consistoire de Paris.
Celui-ci m'explique :
-"Une fois que les artères sont sectionnées, la tension artérielle de l'animal chute ; le cerveau de l'animal n'est plus alimenté ni en sang, ni en oxygène et on a la mort de l'animal très rapidement ; il meurt en une dizaine de secondes… Même si l'animal se débat, il ne souffre pas, ce sont des réflexes nerveux et au bout de quelques secondes, la tension artérielle a complètement chuté."
Nous sommes loin de ce que le professeur Mouthon m'a confié :
-"Il a été prétendu que l'hémorragie entraînait une hypotension telle que l'animal n'était plus conscient : c'est faux ! Vous pouvez le constater dans n'importe quel abattoir où des égorgements ont lieu et l'animal se relève… Il se relève… Il est parfaitement conscient malheureusement. Et ça c'est une aberration. Et d'ailleurs des pays européens ont interdit l'abattage rituel sans étourdissement, la démonstration ayant été faite que l'animal restait vivant, ce qui était demandé par la religion, et non pas conscient."
Dans un grand abattoir moderne et public, j'ai été le témoin de la scène suivante : une vache égorgée a pu se relever après sa sortie du box rotatif (environ 2 minutes et 45 secondes après l'acte d'égorgement). Sa tête s'est alors comme remise sur son cou, faisant "disparaître" ainsi le trou béant de sa gorge. Elle a semblé retrouver un peu d'aplomb, a tenté trois ou quatre pas maladroitement, puis, quelques secondes après, s'est effondrée de tout son poids sur le côté, faisant trembler le sol et brisant violemment l'une de ses cornes, projetée au loin... Est-il utile de préciser que cette scène fut particulièrement éprouvante à regarder ?
Nous noterons également que le risque de blessures physiques pour les employés d'abattoir est accru lors des abattages rituels des animaux de grande taille : la raison en est que la réaction de chaque animal abattu rituellement est unique et imprédictible, précisément du fait que l'égorgement s'opère sur des bêtes pleinement conscientes.
Celui-ci m'explique :
-"Une fois que les artères sont sectionnées, la tension artérielle de l'animal chute ; le cerveau de l'animal n'est plus alimenté ni en sang, ni en oxygène et on a la mort de l'animal très rapidement ; il meurt en une dizaine de secondes… Même si l'animal se débat, il ne souffre pas, ce sont des réflexes nerveux et au bout de quelques secondes, la tension artérielle a complètement chuté."
Nous sommes loin de ce que le professeur Mouthon m'a confié :
-"Il a été prétendu que l'hémorragie entraînait une hypotension telle que l'animal n'était plus conscient : c'est faux ! Vous pouvez le constater dans n'importe quel abattoir où des égorgements ont lieu et l'animal se relève… Il se relève… Il est parfaitement conscient malheureusement. Et ça c'est une aberration. Et d'ailleurs des pays européens ont interdit l'abattage rituel sans étourdissement, la démonstration ayant été faite que l'animal restait vivant, ce qui était demandé par la religion, et non pas conscient."
Dans un grand abattoir moderne et public, j'ai été le témoin de la scène suivante : une vache égorgée a pu se relever après sa sortie du box rotatif (environ 2 minutes et 45 secondes après l'acte d'égorgement). Sa tête s'est alors comme remise sur son cou, faisant "disparaître" ainsi le trou béant de sa gorge. Elle a semblé retrouver un peu d'aplomb, a tenté trois ou quatre pas maladroitement, puis, quelques secondes après, s'est effondrée de tout son poids sur le côté, faisant trembler le sol et brisant violemment l'une de ses cornes, projetée au loin... Est-il utile de préciser que cette scène fut particulièrement éprouvante à regarder ?
Nous noterons également que le risque de blessures physiques pour les employés d'abattoir est accru lors des abattages rituels des animaux de grande taille : la raison en est que la réaction de chaque animal abattu rituellement est unique et imprédictible, précisément du fait que l'égorgement s'opère sur des bêtes pleinement conscientes.
Il n'en va pas ainsi dans l'abattage au pistolet d'abattage ou via l'électronarcose, où les réactions des animaux sont dans l'ensemble largement plus prévisibles (en général, on observera des convulsions des membres postérieurs de courte durée -quelques secondes-, plus ou moins prononcées : cf. le documentaire À l'abattoir).
Quoi qu'il en soit, ce qui me semble évident, pour avoir assisté à nombre d'abattages rituels, c'est que l'animal met plusieurs minutes à mourir et non pas "une dizaine de secondes".
Il convient aussi de rappeler qu'au moment du tranchage de la trachée artère et des carotides, le cerveau contient encore suffisamment de sang pour tenir. De plus, lors de la section, la moelle épinière n'est pas touchée : celle-ci contient une petite quantité de sang, donc de l'oxygène qui continu d'alimenter le cerveau par le bulbe rachidien. Ceci explique le fait que l'animal puisse vivre plusieurs minutes après un acte d'abattage rituel : il reste conscient, ressent la douleur, peut se relever et même courir durant la phase agonique. De plus, on peut observer la persistance des clignements d'yeux et d'un réflexe cornéen, lequel sert de critère pour l'état de conscience (ceci peut être observé à de nombreuses reprises dans le film À l'abattoir).
Quoi qu'il en soit, ce qui me semble évident, pour avoir assisté à nombre d'abattages rituels, c'est que l'animal met plusieurs minutes à mourir et non pas "une dizaine de secondes".
Il convient aussi de rappeler qu'au moment du tranchage de la trachée artère et des carotides, le cerveau contient encore suffisamment de sang pour tenir. De plus, lors de la section, la moelle épinière n'est pas touchée : celle-ci contient une petite quantité de sang, donc de l'oxygène qui continu d'alimenter le cerveau par le bulbe rachidien. Ceci explique le fait que l'animal puisse vivre plusieurs minutes après un acte d'abattage rituel : il reste conscient, ressent la douleur, peut se relever et même courir durant la phase agonique. De plus, on peut observer la persistance des clignements d'yeux et d'un réflexe cornéen, lequel sert de critère pour l'état de conscience (ceci peut être observé à de nombreuses reprises dans le film À l'abattoir).
Puis j'en viens à poser une autre question au rabbin :
-"Étourdir l'animal avant la saignée évite la panique et donc le surcroît de souffrance physique et morale pour l'animal puisque celui-ci, tout en restant vivant, est rendu inconscient ; seriez-vous favorable à un étourdissement préalable dans la pratique de l'abattage rituel ?"
Voici sa réponse :
-"L'étourdissement peut avoir un effet sur l'évacuation du sang… L'évacuation du sang peut se faire à un rythme beaucoup plus lent, ce qui poserait des problèmes."
Là encore, la parole scientifique du professeur Mouthon semble infirmer l'assertion ; en effet, lorsque je lui demande :
-"Un animal abattu d'une manière traditionnelle, au matador ou par électronarcose, se vide-t-il aussi bien de son sang qu'un animal abattu rituellement ?"
Il me répond, catégorique :
-"Tout à fait de la même manière. Il n'y a aucune différence."
Il s'avère pourtant qu'un bovin abattu rituellement peut se vider de son sang moins vite et moins bien que son congénère étourdi, ce qui va donc à l'encontre du but recherché. En effet et comme me l'a fait observer le professeur Mouthon, il arrive fréquemment que la peau de la gorge du ruminant placé dans le box rotatif soit aspirée à chaque inspiration puissante de l'animal (effet du stress maximal causé par l'égorgement en pleine conscience et ce qui s'ensuit) et vienne alors boucher veines et artères, retardant ainsi l'écoulement du sang au lieu de le favoriser. Ceci peut être constaté dans le film À l'abattoir, lors du premier égorgement rituel présenté.
Cette gêne de la peau du cou ne peut se produire lors d'un abattage au pistolet d'abattage, car l'animal est inconscient (assommé), puis suspendu tête vers le bas : sa respiration ne se fait alors pas sous l'effet d'un stress intense et peut être considérée comme normale.
Le rabbin poursuit son explication sur le déroulement de l'abattage rituel juif :
-"Après l'abattage rituel, il y a une vérification des poumons essentiellement, et des autres organes. Il faut voir s'il y a un organe qui manque ou s'il y a un organe en plus. On regarde si les poumons ne sont pas perforés. Donc, on les gonfle et on voit s'il n'y a pas de perforation. Mais avant cela, il y a déjà une première vérification des poumons, lorsqu'ils sont encore à l'intérieur de la bête (laquelle vient de mourir) : on sectionne le diaphragme et le rabbin entre la main et tâte le poumon pour savoir s'il y a une adhérence. Si tel est le cas, il la repère et lorsque l'on sort l'organe, il va vérifier s'il y a une perforation ou non."
Je lui demande :
-"Et que se passe-t-il dans le cas d'une perforation ?"
M.B. : -"Eh bien ce n'est pas casher ; on ne peut pas consommer, c'est interdit."
P.R. : -"Que devient alors la bête ?"
M.B. : -"La bête continue un circuit traditionnel normal, elle est remise dans la circulation classique."
P.R. : -"Si je vous suis bien : au début, le mode d'abattage est religieux ; si une bête, à la suite d'un examen post-mortem, est déclarée non casher, elle rejoint le circuit traditionnel habituel. Mais est-ce que les gens qui vont acheter cette viande vont être informés qu'il y a eu un autre type d'abattage, celui-ci sans étourdissement préalable ?"
M.B. : -"La viande ne peut sortir de l'abattoir qu'après agrément des services vétérinaires. Ce sont eux qui décident si cette bête peut sortir de l'abattoir ou pas."
En d'autres termes et pour formuler clairement ce que le rabbin n'a pas précisé : rien n'indique au consommateur ordinaire qu'un animal a supporté un acte d'abattage rituel.
Par ailleurs, seul l'avant des animaux, de la tête à l'arrière des épaules (coupe à la huitième côte, pour les bovins) peut être consommé par les personnes de confession juive, sous l'appellation "viande casher" et vendu dans les boucheries spécialisées. Tout l'arrière des carcasses, le dos, les flancs, les cuisses, toutes les parties en liaison avec le nerf sciatique sont refusées par la religion juive (viande illicite) et seront donc également remises dans la circulation classique (hypermarchés, bouchers détaillants, restaurants, cantines scolaires etc.).
Ceci est une tromperie pour les consommateurs qui n'adhèrent pas à la religion juive, les non-croyants et les protecteurs des animaux qui souhaitent que les bêtes soient étourdies avant d'être saignées.
Citons le témoignage d'un ancien enquêteur appartenant à une association de protection animale, Gil Raconis :
-"Dans un abattoir que je visitais, 50 gros bovins ont été égorgés par un sacrificateur juif ; seul 23 animaux ont été choisis et déclarés licites pour être casher. Les 27 autres animaux, refusés, ont été remis dans la circulation classique. Les parties arrière des 23 animaux choisis ont été également remises dans la circulation classique."
Dans le cas de l'abattage rituel musulman, la totalité de l'animal peut être consommée par les personnes de confession musulmane et vendue sous l'appellation "viande halal", dans les boucheries spécialisées notamment.
Mais lorsque toutes les parties de la vache, du bœuf ou du mouton ne sont pas vendues pour le réseau halal, les parties restantes iront rejoindre le circuit de distribution général.
Là encore, aucune information pour le consommateur quant au mode d'abattage pratiqué.
Ceci est une tromperie pour les consommateurs qui n'adhèrent pas à la religion musulmane, les non-croyants et les protecteurs des animaux qui souhaitent que les bêtes soient étourdies avant d'être saignées.
Plus encore, la demande d'abattage rituel halal augmentant considérablement dans certaines régions, telle l'Île-de-France, des abattoirs, par souci de productivité et d'organisation interne, en viennent à ne plus pratiquer que ce seul type d'abattage, délaissant ainsi complètement l'étourdissement au pistolet ou l'électronarcose.
Ceci constitue une régression certaine de la manière dont on traite les animaux de boucherie dans notre pays.
Mais cela va permettre également à tous ces abattoirs de vendre leur viande indifféremment pour le réseau halal et général : leur flexibilité sera donc accrue sensiblement, car à priori, rien ne s'oppose à ce que l'ensemble des citoyens ingèrent de la viande halal.
Mais précisons quelque chose : les citoyens français de confession juive ou musulmane ont le droit de ne pas souhaiter ingérer de porc et on comprend qu'ils souhaitent être convenablement informés de la présence ou non de cette viande dans un aliment, au moyen d'un étiquetage clair. Des efforts certains sont faits en ce sens et concernent de nombreux produits.
De même, j'estime que les citoyens français dans leur ensemble devraient également avoir le droit de ne pas souhaiter ingérer un animal ayant subi un égorgement religieux casher ou halal, sans être immédiatement suspectés d'antisémitisme, de racisme ou d'intolérance religieuse ou laïque. Pourtant, rien n'oblige les professionnels à informer le consommateur, au moyen d'un étiquetage clair, du mode d'abattage que l'animal a subi et du caractère religieux qui lui est lié. Il est anormal qu'un citoyen agnostique ou pas, athée ou d'une autre religion, soit donc contraint de manger, sans le savoir, un animal égorgé conscient selon un rite casher ou halal.
Le consommateur lambda est, lui aussi, en droit de savoir et en droit de manger ce qu'il souhaite.
Autre point relatif à l'abattage rituel : lors du tranchage de la gorge, l'œsophage est lui aussi sectionné. Du fait des réactions physiques de l'animal conscient et d'un stress maximal, la bête peut vomir. Les contenus de l'œsophage et des intestins peuvent alors se répandre sur les parties avant de l'animal (les morceaux moins nobles donc, qui serviront à la fabrication des steaks hachés). Cette vomissure souillera la plaie de la gorge tranchée, se mélangera au sang expulsé et se répandra sur les viandes du cou consommables appelées "collier". Un exemple peut être observé dans le film À l'abattoir, de Philippe Radault (cf. plan à la fin de la séquence des abattages rituels). Le vomi peut également entrer dans la trachée artère de l'animal et ainsi passer dans le poumon, ce qui aura pour effet de contaminer la cage thoracique.
On retrouve dans ce vomi beaucoup de parasites, du suc gastrique (acide) et des bactéries, notamment la terrible Escherichia Coli, qui peut provoquer la mort et des insuffisances rénales graves, notamment chez les enfants.
L'abattage rituel offre donc des risques sanitaires supplémentaires certains.
Après avoir assisté à plusieurs abattages rituels musulmans dans un grand abattoir public, je suis allé m'entretenir avec le directeur du lieu, M. Gérard Vergracht. Son témoignage est intéressant et plutôt inattendu, compte tenu de sa fonction. Avec virulence, il me dit :
-"Je suis résolument contre l'abattage rituel et je n'arrive même plus à y assister. Ce sont des souffrances anormales pour un animal. Je ne suis pas d'accord. On le fait parce qu'on est obligé. On a aussi des obligations de par la Préfecture : il faut qu'on le fasse pour ne pas que cela soit fait autre part que dans un abattoir ; il faut prendre conscience de ça aussi…
On doit, de par un cahier des charges contractuel, le respecter. Mais ma position personnelle, elle est claire et nette : je ferai tout pour qu'on évite de le faire.
Quand je pense qu'il y a des maîtres d'écoles qui viennent avec des lycées faire voir des choses comme ça, je suis scandalisé. C'est du massacre, des souffrances terribles pour l'animal : je suis persuadé qu'il souffre… Et c'est d'autant plus pénible que souvent, nombre de musulmans veulent assister à l'abattage rituel et emmènent leurs enfants avec eux. C'est déplorable…
Une des raisons pour lesquelles on a arrêté la mise à mort des moutons dans notre abattoir est celle-ci : on leur mettait toujours le coup de pince électrique anesthésiante sur le crâne pour leur éviter un égorgement en pleine conscience. La communauté musulmane n'était pas contente… Mais j'avais l'agrément des services vétérinaires."
P.R. : -"Avez-vous subi des pressions visant à la restauration d'un abattage rituel en pleine conscience des moutons ?"
G.V. : -"Oh bien sûr ! voire des menaces…"
-"Étourdir l'animal avant la saignée évite la panique et donc le surcroît de souffrance physique et morale pour l'animal puisque celui-ci, tout en restant vivant, est rendu inconscient ; seriez-vous favorable à un étourdissement préalable dans la pratique de l'abattage rituel ?"
Voici sa réponse :
-"L'étourdissement peut avoir un effet sur l'évacuation du sang… L'évacuation du sang peut se faire à un rythme beaucoup plus lent, ce qui poserait des problèmes."
Là encore, la parole scientifique du professeur Mouthon semble infirmer l'assertion ; en effet, lorsque je lui demande :
-"Un animal abattu d'une manière traditionnelle, au matador ou par électronarcose, se vide-t-il aussi bien de son sang qu'un animal abattu rituellement ?"
Il me répond, catégorique :
-"Tout à fait de la même manière. Il n'y a aucune différence."
Il s'avère pourtant qu'un bovin abattu rituellement peut se vider de son sang moins vite et moins bien que son congénère étourdi, ce qui va donc à l'encontre du but recherché. En effet et comme me l'a fait observer le professeur Mouthon, il arrive fréquemment que la peau de la gorge du ruminant placé dans le box rotatif soit aspirée à chaque inspiration puissante de l'animal (effet du stress maximal causé par l'égorgement en pleine conscience et ce qui s'ensuit) et vienne alors boucher veines et artères, retardant ainsi l'écoulement du sang au lieu de le favoriser. Ceci peut être constaté dans le film À l'abattoir, lors du premier égorgement rituel présenté.
Cette gêne de la peau du cou ne peut se produire lors d'un abattage au pistolet d'abattage, car l'animal est inconscient (assommé), puis suspendu tête vers le bas : sa respiration ne se fait alors pas sous l'effet d'un stress intense et peut être considérée comme normale.
Le rabbin poursuit son explication sur le déroulement de l'abattage rituel juif :
-"Après l'abattage rituel, il y a une vérification des poumons essentiellement, et des autres organes. Il faut voir s'il y a un organe qui manque ou s'il y a un organe en plus. On regarde si les poumons ne sont pas perforés. Donc, on les gonfle et on voit s'il n'y a pas de perforation. Mais avant cela, il y a déjà une première vérification des poumons, lorsqu'ils sont encore à l'intérieur de la bête (laquelle vient de mourir) : on sectionne le diaphragme et le rabbin entre la main et tâte le poumon pour savoir s'il y a une adhérence. Si tel est le cas, il la repère et lorsque l'on sort l'organe, il va vérifier s'il y a une perforation ou non."
Je lui demande :
-"Et que se passe-t-il dans le cas d'une perforation ?"
M.B. : -"Eh bien ce n'est pas casher ; on ne peut pas consommer, c'est interdit."
P.R. : -"Que devient alors la bête ?"
M.B. : -"La bête continue un circuit traditionnel normal, elle est remise dans la circulation classique."
P.R. : -"Si je vous suis bien : au début, le mode d'abattage est religieux ; si une bête, à la suite d'un examen post-mortem, est déclarée non casher, elle rejoint le circuit traditionnel habituel. Mais est-ce que les gens qui vont acheter cette viande vont être informés qu'il y a eu un autre type d'abattage, celui-ci sans étourdissement préalable ?"
M.B. : -"La viande ne peut sortir de l'abattoir qu'après agrément des services vétérinaires. Ce sont eux qui décident si cette bête peut sortir de l'abattoir ou pas."
En d'autres termes et pour formuler clairement ce que le rabbin n'a pas précisé : rien n'indique au consommateur ordinaire qu'un animal a supporté un acte d'abattage rituel.
Par ailleurs, seul l'avant des animaux, de la tête à l'arrière des épaules (coupe à la huitième côte, pour les bovins) peut être consommé par les personnes de confession juive, sous l'appellation "viande casher" et vendu dans les boucheries spécialisées. Tout l'arrière des carcasses, le dos, les flancs, les cuisses, toutes les parties en liaison avec le nerf sciatique sont refusées par la religion juive (viande illicite) et seront donc également remises dans la circulation classique (hypermarchés, bouchers détaillants, restaurants, cantines scolaires etc.).
Ceci est une tromperie pour les consommateurs qui n'adhèrent pas à la religion juive, les non-croyants et les protecteurs des animaux qui souhaitent que les bêtes soient étourdies avant d'être saignées.
Citons le témoignage d'un ancien enquêteur appartenant à une association de protection animale, Gil Raconis :
-"Dans un abattoir que je visitais, 50 gros bovins ont été égorgés par un sacrificateur juif ; seul 23 animaux ont été choisis et déclarés licites pour être casher. Les 27 autres animaux, refusés, ont été remis dans la circulation classique. Les parties arrière des 23 animaux choisis ont été également remises dans la circulation classique."
Dans le cas de l'abattage rituel musulman, la totalité de l'animal peut être consommée par les personnes de confession musulmane et vendue sous l'appellation "viande halal", dans les boucheries spécialisées notamment.
Mais lorsque toutes les parties de la vache, du bœuf ou du mouton ne sont pas vendues pour le réseau halal, les parties restantes iront rejoindre le circuit de distribution général.
Là encore, aucune information pour le consommateur quant au mode d'abattage pratiqué.
Ceci est une tromperie pour les consommateurs qui n'adhèrent pas à la religion musulmane, les non-croyants et les protecteurs des animaux qui souhaitent que les bêtes soient étourdies avant d'être saignées.
Plus encore, la demande d'abattage rituel halal augmentant considérablement dans certaines régions, telle l'Île-de-France, des abattoirs, par souci de productivité et d'organisation interne, en viennent à ne plus pratiquer que ce seul type d'abattage, délaissant ainsi complètement l'étourdissement au pistolet ou l'électronarcose.
Ceci constitue une régression certaine de la manière dont on traite les animaux de boucherie dans notre pays.
Mais cela va permettre également à tous ces abattoirs de vendre leur viande indifféremment pour le réseau halal et général : leur flexibilité sera donc accrue sensiblement, car à priori, rien ne s'oppose à ce que l'ensemble des citoyens ingèrent de la viande halal.
Mais précisons quelque chose : les citoyens français de confession juive ou musulmane ont le droit de ne pas souhaiter ingérer de porc et on comprend qu'ils souhaitent être convenablement informés de la présence ou non de cette viande dans un aliment, au moyen d'un étiquetage clair. Des efforts certains sont faits en ce sens et concernent de nombreux produits.
De même, j'estime que les citoyens français dans leur ensemble devraient également avoir le droit de ne pas souhaiter ingérer un animal ayant subi un égorgement religieux casher ou halal, sans être immédiatement suspectés d'antisémitisme, de racisme ou d'intolérance religieuse ou laïque. Pourtant, rien n'oblige les professionnels à informer le consommateur, au moyen d'un étiquetage clair, du mode d'abattage que l'animal a subi et du caractère religieux qui lui est lié. Il est anormal qu'un citoyen agnostique ou pas, athée ou d'une autre religion, soit donc contraint de manger, sans le savoir, un animal égorgé conscient selon un rite casher ou halal.
Le consommateur lambda est, lui aussi, en droit de savoir et en droit de manger ce qu'il souhaite.
Autre point relatif à l'abattage rituel : lors du tranchage de la gorge, l'œsophage est lui aussi sectionné. Du fait des réactions physiques de l'animal conscient et d'un stress maximal, la bête peut vomir. Les contenus de l'œsophage et des intestins peuvent alors se répandre sur les parties avant de l'animal (les morceaux moins nobles donc, qui serviront à la fabrication des steaks hachés). Cette vomissure souillera la plaie de la gorge tranchée, se mélangera au sang expulsé et se répandra sur les viandes du cou consommables appelées "collier". Un exemple peut être observé dans le film À l'abattoir, de Philippe Radault (cf. plan à la fin de la séquence des abattages rituels). Le vomi peut également entrer dans la trachée artère de l'animal et ainsi passer dans le poumon, ce qui aura pour effet de contaminer la cage thoracique.
On retrouve dans ce vomi beaucoup de parasites, du suc gastrique (acide) et des bactéries, notamment la terrible Escherichia Coli, qui peut provoquer la mort et des insuffisances rénales graves, notamment chez les enfants.
L'abattage rituel offre donc des risques sanitaires supplémentaires certains.
Après avoir assisté à plusieurs abattages rituels musulmans dans un grand abattoir public, je suis allé m'entretenir avec le directeur du lieu, M. Gérard Vergracht. Son témoignage est intéressant et plutôt inattendu, compte tenu de sa fonction. Avec virulence, il me dit :
-"Je suis résolument contre l'abattage rituel et je n'arrive même plus à y assister. Ce sont des souffrances anormales pour un animal. Je ne suis pas d'accord. On le fait parce qu'on est obligé. On a aussi des obligations de par la Préfecture : il faut qu'on le fasse pour ne pas que cela soit fait autre part que dans un abattoir ; il faut prendre conscience de ça aussi…
On doit, de par un cahier des charges contractuel, le respecter. Mais ma position personnelle, elle est claire et nette : je ferai tout pour qu'on évite de le faire.
Quand je pense qu'il y a des maîtres d'écoles qui viennent avec des lycées faire voir des choses comme ça, je suis scandalisé. C'est du massacre, des souffrances terribles pour l'animal : je suis persuadé qu'il souffre… Et c'est d'autant plus pénible que souvent, nombre de musulmans veulent assister à l'abattage rituel et emmènent leurs enfants avec eux. C'est déplorable…
Une des raisons pour lesquelles on a arrêté la mise à mort des moutons dans notre abattoir est celle-ci : on leur mettait toujours le coup de pince électrique anesthésiante sur le crâne pour leur éviter un égorgement en pleine conscience. La communauté musulmane n'était pas contente… Mais j'avais l'agrément des services vétérinaires."
P.R. : -"Avez-vous subi des pressions visant à la restauration d'un abattage rituel en pleine conscience des moutons ?"
G.V. : -"Oh bien sûr ! voire des menaces…"
Dans le souci du respect des religions, ce dossier n'a pas pour but de faire interdire l'abattage rituel mais bien de faire imposer l'étourdissement préalable des animaux avant le sacrifice.
Et il n'y a rien qui s'oppose à l'assommement ou à l'électronarcose préalable des animaux abattus rituellement. Cela se pratique déjà dans d'autres pays.
Mieux même : les deux religions considèrent les animaux comme des créations divines, donc dignes de respect. Pour le Coran et la Torah, il convient le plus possible d'éviter les souffrances d'une bête lors de sa mise à mort. En refusant l'amélioration du traitement réservé aux animaux abattus rituellement, les communautés juives et musulmanes se trouvent en contradiction manifeste avec leurs textes sacrés respectifs.
Pour conclure ce sujet, je souhaiterais poser cette simple question à tous ceux qui voudront nier ou douter de la souffrance, de la panique et de l'agonie endurées par l'animal lors d'un abattage rituel. Cette question est la suivante :
Si l'on vous laissait le choix de votre propre mort, préféreriez-vous être égorgé ou recevoir une balle dans la tête avant que de l'être ?
Il me semble que répondre avec honnêteté à cela, c'est de facto savoir ce qui serait également préférable pour les vaches ou les moutons, ces autres mammifères...
Et il n'y a rien qui s'oppose à l'assommement ou à l'électronarcose préalable des animaux abattus rituellement. Cela se pratique déjà dans d'autres pays.
Mieux même : les deux religions considèrent les animaux comme des créations divines, donc dignes de respect. Pour le Coran et la Torah, il convient le plus possible d'éviter les souffrances d'une bête lors de sa mise à mort. En refusant l'amélioration du traitement réservé aux animaux abattus rituellement, les communautés juives et musulmanes se trouvent en contradiction manifeste avec leurs textes sacrés respectifs.
LES DIFFÉRENTES PHASES DE L'ABATTAGE RITUEL
1- Retournement du box rotatif de contention.
2- Saignée de l’animal conscient.
3- Lavage du couteau pendant que l’animal se vide de son sang.
4- Quelques instants après, ouverture du box rotatif.
5- L’animal est évacué par sa patte accrochée à un treuil.
6- Traîné dans son sang, il continue toujours à se vider.
7- Bien après, il sera estampillé : "ÉGORGÉ HALAL" (permis) (abattage rituel musulman).
VIDÉO D'UN ABATTAGE RITUEL MUSULMAN
Traduction anglaise :
DVD du film À l'abattoir en vente sur Amazon :